Beaucoup de peuple d’Afrique de l’Ouest portent sur le visage leur carte d’identité. Dans de nombreux pays du continent, on continue de pratiquer la scarification faciale identitaire : des cicatrices rituelles faites en pleine figure et dès le plus jeune âge pour marquer l’appartenance à un groupe socio-linguistique. Aujourd’hui cette pratique culturelle s’émousse. Le mode de vie citadin, le recul de la tradition et l’évolution contemporaine des sociétés africaines laissent de moins en moins de place à ces usages désormais décriés et laissés à l’abandon. En 2012, l’Etat du Nigéria a tenté d’interdir ces pratiques, sans pouvoir les éradiquer. Au Bénin voisin, on n’envisage pas une telle mesure, même si là bas aussi on signe encore l’identité ethnique sur les visages. A l’heure où le tatouage fait désormais fureur en Occident, j’ai tenté d interroger les ressorts de la tradition africaine de l’écriture corporelle. Lien vers le reportage diffusé en avril 2014 sur les ondes de BBC Afrique |